Les 9 pires aliments à proscrire de votre régime Paléo

Les aliments interdits dans le régime paléo

Voici une liste complète des aliments exclus dans la diet paléo. La plupart d’entre-eux vous sont familiers car il s’agit des sodas, sucreries, gâteaux, frites, plats préparés et autres hamburgers. Au début vous devrez faire quelques concessions pour écarter de votre alimentation ces « tue-la-santé ».

Cela dit, une fois commencé votre régime paleo, vous n’aurez plus aucune difficulté à les remplacer par des substituts plus sains et naturels.

 

Aliments industriels

Les aliments industriels sont des aliments issus de l’industrie agro-alimentaire. Leur développement est étroitement lié avec celui des techniques de conservation et du système de grande de distribution de denrées alimentaires commerciales.

Ces aliments ont été transformés par l’ajout d’additifs ou ont subi des traitements thermiques ou chimiques qui altèrent ou détruisent leurs composants naturels (minéraux vitamines, acides gras …). L’association et l’accumulation des additifs représentent un risque sur la santé. La présence excessive de sucre raffiné / fructose de sirop de maïs (1) dans les aliments transformés provoque des addictions (2) et contribue au développement de maladies cardiovasculaires. Certains plats préparés contiennent un taux anormalement élevé en sel, ce qui augmente les risques d’hypertension.

La plupart des aliments industriels sont pauvres en nutriments et en fibres comparés aux aliments entiers non transformés. En effet, les produits alimentaires qui ont subit un traitement industriel perdent l’essentiel de leur qualité nutritive et de leurs composants de base à savoir les vitamines, le minéraux et autres nutriments. Par contre de part leur haute charge en matière grasse et valeur calorifique, ils sont les principaux responsables des problèmes de surpoids et d’obésité.

Ce que les industriels ne nous disent pas, c’est qu’ils conçoivent des aliments « hyper-gratifiant » pour nous rendre accro (3) et ainsi nous amener à consommer toujours plusEn effet, les aliments transformés stimulent le système hédonique (récompense) situé dans le cerveau. S’en suit une libération intense de dopamine qui influe sur la biochimie du cerveau. Chez certaines personnes, les actions de la dopamine et d’autres produits chimiques qui régulent les systèmes de récompense, peuvent brouiller les signaux hormonaux et surmonter les tentatives conscientes d’arrêter de manger quand le corps est rempli (4). Dans ce cas, il devient facile de se suralimenter tout en étant conscient du risque pour la santé (5).  

L’un des principes directeurs pour l’industrie des produits alimentaires transformés est connu comme « le rassasiement sensoriel spécifique. » Le journaliste d’investigation Michael Moss décrit cela comme «la tendance pour les grandes saveurs distinctes de submerger notre cerveau». C’est à dire que nous pouvons en avoir assez d’une sorte d’aliment, mais avoir encore de l’appétit pour autre chose.

Un autre concerne  « la disparition de la densité calorique ». Les aliments fondent plus vite dans la bouche, nécessitent moins d’efforts pour être avalés, ainsi le cerveau pense qu’il n’y a pas de calories et donne le feu vert pour continuer à manger toujours plus. Une étude de 2010 (6) réalisée sur 17 hommes et femmes en bonne santé montre qu’il faut 2 fois plus d’énergie pour consommer repas à base d’aliments entiers non transformés comparé à un repas composé de produits industriels.

La dépendance alimentaire peut être aussi invalidante que la drogue ou l’alcool. De même, selon Dr Sara Gottfried – MD, il est possible de gérer l’addiction alimentaire grâce à la réinitialisation de notre biochimie, en suivant un régime nutritionnel sain et naturel.

 

Additifs alimentaires

Les additifs alimentaires (7) sont des produits ajoutés aux aliments industriels. Ils ont plusieurs fonctions telles agent de conservation, exhausteur de goût, colorant, régulateur de pH.

Les additifs autorisés se répartissent en plusieurs groupes : agents colorants codés E1xx, conservateurs alimentaires codés E2xx, antioxydants codés E3xx, agents de texture codés E4xx (dont les émulsifiants par exemple) et E14xx (amidons modifiés) et les autres catégories dont édulcorants, exhausteurs de goût et acidifiants, de code 5xx et supérieur (8).

Selon une étude (9) menée par des allergologues, l’hypersensibilité aux additifs provoque des effets néfastes sur la santé. Parmi lesquels :  réaction allergique de la peau ou de la gorge, hypersécrétion bronchique, eczéma. Les symptômes peuvent provoquer une véritable crise d’asthme voir même provoquer un gonflement du visage et des muqueuses respiratoires (œdème de Quincke).

En règle générale évitez tous les aliments comportant les additifs suivants : glutamate monosodique (GMS), OGM, saccharine, aspartame, sorbate de calcium, acide sorbique, colorants artificiels, nitrates, bromate de potassium, édulcorants artificiels.

 

Huiles hydrogénées

Les huiles hydrogénées ont subi un processus d’hydrogénation partiel (injection à haute pression de dihydrogène gazeux) afin de prolonger leur durée de conservation et d’augmenter leur stabilité à haute température. Un inconvénient de l’hydrogénation partielle est la création d’acides gras trans. Les huiles solides ou semi-solides (margarines) qui ont subit ce procédé industriel en possèdent en quantité importante.

Les acides gras partiellement hydrogénés sont utilisés dans l’industrie agro-alimentaire pour prolonger la durée de conservation des aliments. Les acides gras insaturés trans augmentent le risque de maladie cardiaque selon l’Autorité Européenne de Sécurité des Aliments (AESA) dans un avis d’experts de 2004 (10). L’absorption d’acides gras trans n’est ni nécessaire, ni bénéfique (11) pour le corps humain, contrairement à celle des autres acides gras naturels (saturés, ou insaturés cis). Une consommation régulière augmente notamment les risques de cancer du sein ainsi que de maladies cardio-vasculaires.

Lorsque vous ferez vos courses, évitez les produits portant les mentions « monoglycérides » ou « diglycérides » (additifs alimentaires n° E471 et E472), parce qu’il s’agit tout simplement d’huiles hydrogénées. Evitez également l’huile de colza superglycérinée hydrogénée (n°E441).

 

Junk Food

La malbouffe (junk food) est un régime composé principalement d’aliments jugés nocifs sur le plan diététique compte tenu de leur faible valeur nutritive et de leur forte teneur en sucre raffiné ou en graisses saturées. Les sodas, frites, hamburgers, chips, hot-dogs en sont les meilleurs exemples et ont un effet désastreux sur la santé. Figure également les aliments industriels qui ont été transformés par l’ajout d’additifs (stabilisants, épaississants, raffermissant, agent de texture, exhausteurs de goûts, arômes, etc.) et qui au final ont perdu une grande partie de leurs composants de base.

Les risques de la junk food sur notre santé sont bien réels et concernent l’obésité, le diabète, les maladies cardiaques, l’hypertension artérielle ainsi que certains cancers (pancréas, prostate, intestins, ovaires, utérus).  Une étude datant du 26 janvier 2011 (12) et portant sur un panel de 12 059 personnes a analysé leur régime alimentaire sur une durée de 6 ans. Elle met en évidence les risques accrus de dépression pour les sujets ayant consommé des graisses saturées par rapport aux sujets ayant une alimentation plus saine.

Un film documentaire réalisé en 2004 par Morgan Spurlock et intitulé Super Size Me (13) met en avant un américain qui décide de se nourrir exclusivement chez Mac Donald pendant un mois à raison de trois repas par jour. L’objectif étant de dénoncer les effets toxiques de la malbouffe, tels la surcharge pondérale, l’obésité, les problèmes de cholestérol et les risques d’infarctus. Au terme de son expérience, il pris 11 kg en 30 jours, augmenta son cholestérol de 0,65 gramme par litre de sang et endommagea son foie. En conséquence, fuyez devant la junk food si vous tenez à votre santé.

 

Sodas

Les sodas contiennent une très grande quantité de fructose de sirop de maïs (sucre raffiné) ainsi qu’un nombre élevé d’ingrédients artificiels. Ils n’ont presque aucune valeur nutritive, n’apportent ni vitamines, ni minéraux et ne sont donc pas indispensables pour notre santé.

Selon une étude en 2013 de l’American Heart Association (14) ayant traité des effets de la consommation de sodas chez les adultes dans le monde, ces derniers seraient responsable d’un excédent de mortalité correspondant à 180 000 décès/an. En effet, la consommation de soda contribuerait à l’aggravation des risques de maladies cardiovasculaires, de diabète, d’obésité, mais également de cancers et décès induits (133 000 morts de diabète, 44 000 par maladies cardiovasculaires et 6 000 à la suite d’un cancer).

Consommer une canette de soda par jour équivaut à accroître d’environ 20% son risque de diabète de type 2 (non insulino-dépendant), selon une étude menée sur plus de 340.000 participants de la cohorte EPIC (15) (European Prospective Investigation into Cancer and Nutrition) et publiée dans la revue Diabetologia.

Selon le docteur Dr Robert Lustig, professeur d’endocrinologie à l’Université de Californie, le sucre raffiné (high-fructose corn syrup) est un poison et devrait être traité en tant que tel par les autorités sanitaires. Ses idées sont développées dans un reportage, Sugar : The bitter truth (16)

Vous voulez perdre du poids, avoir un corps svelte et être en pleine forme, supprimez donc les sodas de votre régime alimentaire.

 

Sucreries

Les sucreries, la plupart des gens les aiment par qu’elles flattent le palais, sont sucrées, colorées et composées d’arômes différents. Mais derrière cet aspect attrayant se cache un produit renfermant des substances toxiques pour l’organisme.  Leur consommation a des conséquences néfastes sur la santé des enfants comme des adultes.

En effet,  les confiseries contiennent en majorité  du sucre sous forme de sirop de maïs à haute teneur en fructose auquel on ajoute des édulcorants artificiels, des arômes, des conservateurs et des colorants synthétiques.  Les impacts sur la santé sont alarmants. Une étude de Lancet (17) a mis en évidence que « les colorants artificiels ou le conservateur benzoate de sodium (voir les deux) dans l’alimentation ont entraîné une hausse de l’hyperactivité chez les enfants de 3 ans et 8-9 ans dans la population ». La Food and Drug Administration précise que la combinaison de benzoate de sodium (conservateur) et de l’acide ascorbique (vitamine C), forme le benzène chimique, un cancérigène.

Le sirop de maïs à haute teneur en fructose (high-fructose corn syrup) présent dans les sucreries a des conséquences préjudiciables (18) sur la santé.  Une consommation excessive d’aliments contenant du fructose accroit les risque d’obésité et de maladies cardio-vasculaires.

Les antioxydants tels le butylhydroxytoluène (BHT) et le Butylhydroxyanisol (BHA), sont souvent utilisés comme conservateur pour empêcher les friandises et les matières grasses des aliments  de rancir. Selon une étude (19), ils sont toxique pour la peau, le foie et les reins, augmentent le risque de cancer et accentuent les réactions allergiques. Enfin, consommer de manière importante des sucreries contribue à la formation de caries dentaires.

 

Légumineuses

Les légumineuses regroupent 3 catégories : Fèves et haricots secs, Lentilles et Pois secs. Celles les plus cultivées dans le monde sont les lentilles, le haricot, le soja, l’arachide, les pois et les fèves. Biens qu’elles possèdent des protéines considérées comme des nutriments de bonne qualité parce qu’ils répondent à une bonne partie des besoins en acides aminés de notre corps, les légumineuses contiennent des anti-nutriments (20) comme l’acide phytique, le tanin, la lectine qui perturbent voire empêchent l’absorption des protéines, du zinc, du fer et du calcium. Une préparation est nécessaire avant de pouvoir les consommer (trempage, fermentation, cuisson par exemple).

Les légumineuses contiennent des substances nocives pour la santé notamment l’acide phytique qui a tendance à augmenter la perméabilité intestinale. Les risques de passage d’éléments indésirables (toxines) dans le système sanguin sont accrus car l’intestin est plus poreux. Quand aux lectines (21), elles endommagent la muqueuse intestinale. La présence de ces éléments dans le sang  provoque des inflammations chroniques dans le corps, ce qui a pour conséquence une augmentation des réactions auto-immunes (22).

Les légumineuses doivent subir une préparation technique pour pouvoir être consommées (23). De même, compte tenu de leurs substances toxiques, elles ne sont pas recommandées dans le régime paléo.

 

Céréales

Les grains de céréales contiennent une variété d’anti-nutriments qui a une incidence défavorable sur la santé selon Dr. L. Cordain (24). Ces derniers contiennent des substances plus ou moins nocives qui peuvent ralentir l’assimilation des nutriments utiles ou même posséder des effets toxiques lorsqu’ils sont ingérés en trop grande quantité. On retrouve le gluten, l’acide phytique, le tanin, la lectine, oxalate pour les principaux anti-nutriments (25). Ils attaquent à la paroi intestinale et augmentent sa perméabilité (Leaky gut syndrome) (26). Des toxines passent dans le système sanguin et provoquent des inflammations chroniques, ce qui peut induire l’apparition de maladies auto-immunes ou d’allergies.

Nos enzymes digestives ne sont pas conçues pour digérer correctement les céréales qui ont été intégrées dans notre régime alimentaire il y a à peine 10 000 ans. Les personnes intolérantes au gluten développent une maladie cœliaque (27) qui est une intolérance permanente à l’une des fractions protéiques du gluten contenues dans le blé, l’orge, le seigle et l’épeautre. Elle provoque une atrophie villositaire (destruction de la paroi de l’intestin grêle). Cela entraine une malabsorption de certains nutriments (acide folique, fer, calcium, vitamines, fer) et de graves carences.

La cuisson des céréales transformées à hautes températures (>120 °C ou 250 °F) génère la production d’acrylamide, une substance cancérigène, toxique et reprotoxique. Celle-ci est le résultat d’une réaction chimique (28) à température élevée entre un acide aminé l’asparagine et les sucres naturels contenus dans les aliments. L’acrylamide augmente les risque de cancer selon une étude (29) menée par des experts du groupe scientifique sur les contaminants de la chaîne alimentaire (groupe CONTAM).

Les discours publicitaires de l’industrie agro-alimentaire vantant les céréales comme « aliment-santé », devraient nous inciter à davantage de vigilance sur la présence soit disant indispensable de ces produits dans nos assiettes.

Il y a plus de 45 ans, un médecin britannique John Yudkin déclarait: « les céréales ne sont pas le socle de l’alimentation humaine mais plutôt un aliment nouveau pour l’homme car apparu au néolithique ». Contrairement à ce que disent certains nutritionnistes, les céréales transformées ne sont pas un élément indispensable de notre équilibre alimentaire.

Les céréales autorisées dans le régime paléo sont celles qui offrent une alternative au S.O.B.A.T.E.K (seigle, orge, blé, avoine, triticale, épeautre, kamut), à savoir le quinoa, le sarrasin, le tapioca et le riz (blanc et entier).

 

Produits laitiers

Le lait de vache est de par sa constitution incompatible avec le système enzymatique humain. Très peu de personnes (adultes) possèdent l’enzyme nécessaire, la lactase, pour digérer correctement le lait. Celle-ci autorise la dissociation du lactose en glucose et galactose, ce qui permet au corps d’assimiler correctement le lait. Les personnes intolérantes au lactose souffrent de diarrhées sévères et font face à de nombreux problèmes de digestion.

Une étude de l’American Journal of Clinical Nutrition (AJCN) datée de 2004 (30), atteste que les produits laitiers industriels en dépit de leur faible index glycémique, déclenchent une réponse insulinique élevée (31). Ceci a un effet délétère sur le processus de combustion des graisses et favorise la prise de poids et accentue les risques d’obésité.

Une seconde étude épidémiologique (Swedish Mammography Cohort) effectuée sur 60 000 Suédoises en 2004, démontre qu’une consommation élevée en lait et en lactose, accroit sensiblement les risques de cancer de l’ovaire chez les femmes (32). Les hommes ne sont pas épargnés car les grands consommateurs de laitages ont un risque élevé de développer un cancer de la prostate selon cette troisième étude menée par le Journal of Nutrition (33).

Quels sont les produits laitiers compatibles Paléo ?
Il s’agit des produits laitiers bio naturels contrairement au lait industriel qui contient des traces d’antibiotiques, d’anti-inflammatoires, de bêtabloquants et bien sûr d’hormones selon un rapport de 2011 du National Center for Biotechnology Information/NCBI (34).
Les alternatives au lait de vache sont les laits végétaux (lait d’amande, lait de noisettes, lait de noix de coco) et les laits frais bio de provenance animale (lait de chèvre, lait de brebis).

Privilégiez le lait bio, le beurre clarifié (ghee), les yaourts grecs, les produits fermentés tels les fromages, crèmes et yaourts aux probiotiques (bénéfique pour la flore intestinale).

 

Notes et références :

(7) Additifs-alimentaires.net : Additifs et toxicité 
(8) Wikipedia : Additifs alimentaires
(13) Film documentaire de Morgan Spurlock : Super Size Me
(15) EPIC (European Prospective Investigation of Cancer) : 1 soda par jour, 20% de risque en plus de diabète de type 2
(16) Dr Robert Lustig, prof. d’endocrinologie à l’Université de Californie : Sugar : The bitter truth
(18) Americian Journal of Clinical Nutrition (ACJN) : Effects of dietary fructose on plasma lipids in healthy subjects
(19) Sabotage-hormonal.org : Fiche d’information sur le BHT et le BHA
(22) Perméabilité intestinale : attention à la zonuline et aux lectines : Les lectines
(23) Passeportsante.net : Les légumineuses: mode d’emploi
(26) Dr Axe : Leaky gut syndrome
(31) Diabetemagazine.fr : Pourquoi utiliser l’indice insulinique
Pour aller plus loin :
– John Yudkin sur le danger du sucre raffiné : Pure white and deadly
– Thierry Souccar : Lait, mensonges et propagande
 

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